La vie culturelle

A Lyon se rejoignent idéalement les deux pôles de la Renaissance française : L'humanisme venu du Nord et les Arts et Lettres originaires d'Italie.

Les marchands italiens n'ont pas apporté que leurs soies et leurs faïences, ils ont fait connaître la poésie de Pétrarque et très, bien avant les poètes de la Pléiade, on s'exerça au sonnet entre Saône et Rhône, dans les familles patriciennes et chez les artisans fortunés comme le père et le mari de Louise Labé.

L'École Lyonnaise s'organise autour de Maurice Scève en qui Ronsard reconnut un de ses devanciers.

La rime est à la mode. François Ier et sa soeur y sacrifient non sans brio. Luth, cithare, psaltérion accompagnent le chant poètique.

Grâce au travail des imprimeurs, particulièrement Gryphe et de Tournes, on édite -traduits ou non- de nombreux textes de l'Antiquité grecque et latine. Tout bourgeois lyonnais se doit de faire apprendre au moins une langue ancienne à ses enfants qui, en raison de leur origine ou de leurs fréquentations, parlent déjà parfaitement le Toscan.

Cette antiquité magnifiée, on la découvre aussi dans le sol même de Lyon, témoignage d'une ancienneté qui met la ville bien au-dessus de Paris. Les première fouilles archéologiques ont lieu à cette époque sous l'égide de l'érudit Sala qui expose ses trouvailles en sa propriété de l'Antiquaille. En 1528, on déterre, sur les pentes de la Croix Rousse, Les Tables Claudiennes qui attestent le grandeur passée de la capitale des Gaules.

N'oublions pas la médecine avec les recherches de Symphorien Champier qui fut aussi philosophe et le passage de Rabelais. Durant le temps où il fut médecin à l'Hôtel Dieu, il écrivit Pantagruel, imprimé rue Mercière à l'enseigne de Claude Nourry, mais n'en fit pas moins bien ses recherches médicales à ce que l'on dit.

Carrefour intellectuel autant que commercial, Lyon accueillit aussi à cette époque Marot, Érasme, Calvin, du Bellay... et bien d'autres hommes dont le talent et les idées rayonnèrent sur la ville et l'Europe entière.


 

Conclusion

Entre 1515 et 1562, Lyon, riche de l'or de ses marchands et certaine d'une implantation durable des Français en Italie, crut pouvoir devenir la capitale du royaume.

Ses espoirs furent déçus : le grand commerce ne se fit plus sur la Méditerranée mais se tourna vers les Amériques ; les étrangers quittèrent la ville; les guerres de religion, les épidémies, les disettes, décimèrent la population de Lyon et de sa région.

On considère qu'en 1577 la population avait diminué de moitié.

Mais des hommes et des femmes de valeur avaient désormais donné à Lyon son titre de capitale du commerce et des Lettres à la Renaissance.

 

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