XVII Je fuis la vile, et temples, et tous lieus, Masques, tournois, jeus me sont ennuieus, Et des pensers amoureus me distraire, Que si je veus de toi estre delivre,
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17 Je fuis la ville, et les temples, et tous les lieux, Les masques, les tournois, les jeux m'ennuient, et d'échapper à cette rêverie
amoureuse, que si je veux être délivrée de toi,
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Ce poème est le premier de la page 120 (numérotée par erreur 110) des Oeuvres
de 1555.
Versification
Vers 1 : Le thème de la retraite champêtre est un lieu-commun pétrarquisant. Vers 4 : Quel est le sujet d'« estimois » ? Je ou tu ? Vers 13 : Hyperbole pétrarquisante : dans la mesure tout l'être de l'amante est occupé par la présence obsédante de l'amant, il ne lui reste plus qu'à vivre hors d'elle-même pour y échapper. Vers 14 : On a rarement égalé l'ambiguïté de ce vers : on ne sait, de l'aimante ou de l'aimé, qui doit se tenir à distance. De plus, doit-on comprendre « fais » commme un impératif ou un indicatif ; et dans ce cas est-ce une seconde ou une première personne ? Et encore « Ou » est-il conjonction de coordination ou pronom relatif ? Ce doute prolonge celui du vers 4 et rappelle certains aspects du sonnet II |