XII Lut, compagnon de ma calamité Et tant le pleur piteus t'a molesté Et si te veus efforcer au contraire, Donnant faveur à ma tant triste pleinte : |
12 Luth, compagnon de mon malheur et mes larmes pitoyables t'ont tellement
blessé Et si je veux te forcer à faire le contraire, tu laisses s'exhaler ma si triste plainte,
|
Ce poème est le second de la page 117 des Oeuvres
Versification
Pour le luth, voir les notes du sonnet XIV de 1555. Vers 3 : Le « controlleur » est, à proprement parler, celui qui tient le contre-rôle (le rôle est un parchemin roulé), c'est-à-dire le second registre par rapport auquel est vérifié le premier (comptabilité en partie double). Il s'agit donc, dans un sens plus large, d'un secrétaire. Vers 8 : Le ton « plein » est le ton musical majeur. Le ton feint évoqué par « Feignant » est le mineur. Vers 9 : « Veus » doit très probablement être entendu à la première personne ; il n'en reste pas moins que l'absence de sujet rend le vers ambigu (voir le sonnet XVII). Vers 8 : Soit « son delectable » est sujet de « avoit chanté », soit il faut corriger en « avois chanté ». |