VII On voit mourir toute chose animee, Ne me laissez par si long tems pamee, Mais fais, Ami, que ne soit dangereuse Non de rigueur : mais de grace amiable,
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7 On voit mourir toute chose animée Ne me laissez pas dans le coma si longtemps, Mais fais en sorte, Ami, que cette rencontre ni d'insensibilité, mais de grâce
aimable,
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115 des Oeuvres de 1555.
Versification
Vers 3-4 : Louise illustre ici le thème platonicien de la fusion mystique opérée par l'amour, mais de manière originale : en effet dans le mythe de l'Androgyne (Aristophane, Platon), ce sont deux êtres, deux corps et deux âmes qui se cherchent pour fusionner, et non un corps et une âme séparés comme ici. Vers 5-6 : Il existe plusieurs manières d'expliquer la contradiction de genre entre « laissez » et « viendrais ». Aucune n'est pleinement satisfaisante. Qu'on se rappelle seulement que le passage du « vous » au « tu » est une marque de la passion dans les tragédies, et que les auteurs du Moyen Âge le pratiquaient fréquemment. Vers 8 : Le mot « hasard » désigne le danger. |