Lyon garde longtemps une relative indépendance par rapport
au pouvoir royal dans la mesure où elle dépend du gouverneur
des États de Bourgogne qui réside à Dijon. La vie
citadine est gérée par un Consulat ; les conseillers
de ville sont élus parmi les familles patriciennes et les représentants
des marchands d'origine étrangère. Parmi les consuls les
plus puissants du XVIe on peut citer les Gadagne ; d'origine florentine,
ils résidaient dans l'hotel accueillant aujourd'hui le musée
du même nom dans le quartier Saint Jean. Durant des siècles
à Lyon , on ne fut pas « riche comme Crésus »
mais « Riche comme Gadagne »
La ville justifie et manifeste son indépendance à
travers les fêtes qu'elle organise lors du passage de ses monarques :
décorations somptueuses, spectacles théâtraux ou nautiques;
de nombreux textes de l'époque relatent les « entrées »
de François Ier, Henri II ou Charles IX dans la
ville.
Durant la première moitié du siècle, les
rois qui guerroient dans le Milanais y séjourent très souvent
(François Ier particulièrement ; sa mère,
Louise d'Angoulème y fut Régente au moment de Marignan).
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