Réécriture avec changement de point de vue

Texte 1

Il sortit et jeta un coup d'oeil à son cheval, puis se pencha pour examiner ses sabots. Avec ces rues recouvertes de pierre noire, il espérait qu'ils ne seraient pas blessés. Il essayait de se rappeler s'il avait déjà vu ce type de revêtement ; mais non, la dernière fois qu'il était venu en ville, c'était de la terre, un peu boueuse même parce qu'il avait plu dans la semaine. Il sentait l'animal inquiet quand une voiture passait en faisant son bruit et il lui caressait alors l'encolure en lui murmurant quelques mots à l'oreille. Ces dernières semaines dans la montagne avaient été aussi dures pour l'animal que pour lui ; il savait qu'ils avaient aussi faim l'un que l'autre et qu'il devait vite trouver à manger pour eux deux. Il l'enfourcha et se dirigea vers un carrefour où il lui semblait avoir vu un restaurant la dernière fois qu'il était passé en ville.

Parti-pris : il ne s'intéresse qu'à son cheval.

Texte 2

Je lui ai serré la main, à cet anarchiste de détective privé. Je la lui ai serré bien fermement pour lui faire comprendre ce que c'est que la poignée de main d'un honnête homme. Il me l'a rendue, comme pour me faire croire qu'il fait partie de la même catégorie que moi. Tu parles ! Je suis sûr qu'il ne remplit pas ses devoirs, ni civiques ni sociaux. Une vie sentimentale sans aucune fidélité, ça on peut en être sûr ; enfin, si on peut parler de sentiment. Rien que du sexe, comme cette petite traînée de fille de la concierge, qui va de lit en lit. Quant à son assistant, un parfait idiot ! Enfin, Dieu soit loué, ce n'est pas souvent qu'il m'est nécessaire d'être en contact avec ces gens. Il va falloir que je me lave les mains, on ne sait jamais.