Le MélodrameLe mélodrame est un drame populaire du XIXe siècle dont, à l'origine, un accompagnement musical soulignait certains passages (c'est l'origine du préfixe « mélo ») et que caractérisent la complexité de l'action, la multiplicité des épisodes violents, l'outrance et la simplification des caractères, le moralisme manichéen, le style souvent relâché et le caractère spectaculaire de la mise en scène. C'est l'héritier des spectacles de foire (passages chantés et séquences d'aventures) ainsi que du drame bourgeois (sentimentalisme). Ce qui est neuf, c'est le spectaculaire qui attire un public populaire à la recherche de sensations fortes. Les mélodrames sacrifient en effet au merveilleux sous les espèces de tremblements de terre, orages, cyclones, naufrages, incendies, éruptions volcaniques (Les Ruines de Pompéi, 1827), nuées, sabbats de sorcières dans les airs (adaptations de Faust). Les salles spécialisées sont regroupées autour du Boulevard du Temple à Paris, surnommé le « Boulevard du Crime ». La composition vise à des effets assurés auprès d'un public qui en connaît par avance les règles. En effet, si le drame cherche à être à la fois universel et quotidien de façon à toucher le peuple, le mélodrame, genre très codé et manichéen, aux grosses ficelles d'écriture et à visée moralisante (comme le drame bourgeois), est véritablement destiné au peuple. On y trouve toujours les mêmes types de personnages, notamment les méchants (le traître et son confident), les bons (le héros et son acolyte populaire, le niais ou le bouffon, le balourd qui fait rire par ses maladresses) et les victimes (les amoureux qu'une fin heureuse réunit, le père offensé puis rétabli dans ses droits). Le canevas étant invariable (un traître ourdit sa trame et finit par être démasqué par le héros), le plaisir est dans les nombreuses péripéties et les coups de théâtre. Exemples
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N.B. : Cet article est rédigé à partir de différentes encyclopédies et dictionnaires,
dont l'Encyclopédie Hachette Multimédia et le Grand Robert.