Tableau III, scène de la mère

[NOTES]

Intro

Gaston confronté à Jacques tt au long du tableau III.

Ds txt précédemment expliqué, rejet, car horrifié par ce qu'il comprend de celui qu'il était.

Mais la tension continue à monter. Il vient d'apprendre qu'il était l'amant de la femme de son frère.

Scène avec la mère. Un pas va être franchi, et doublement :

    • à travers la découverte de la mère
    • à travers le retour du passé dans le présent.

1. La mère

Histoire extraordiaire (et d'ailleurs Gaston en est estomaqué).

    • « Nous ne nous adressions pas la parole »
    • « brouille » d'un an. (commentaire de G)
    • Réponse à « qui avait commencé ? » : Moi, mais en fait c'est toi.
    • Elle n'a rien oublié, rien pardonné<. Toujours habitée de la même colère
      • « tu t'étais entêté » [t]
      • « stupidement »
      • « Tu n'as jamais rien fait [...] Rien ! » C'est systématiquement à lui de faire le premier pas.
      • « C'est ta faute, ce jour-là aussi ... »
    • « tu t'étais mis dans la tête »
    • « Je te déteste, je te déteste » - Cri d'enfant « ta bouche toute tordue » - mimique enfantine
    • Dernière réplique (extraordinaire) :  « Quand les autres t'auront prouvé, il faudra bien... »
      • les autres
      • parle comme à un enfant
      • il doit lui demander pardon encore, plus de 18 ans après

Froideur & violence de la mère. Au bout de plus de 18 ans, elle en est tjs exactement au même point.

    • « moi ta mère » (p. 69, 71)
    • « Mais une mère, Jacques »
    • Elle l'appelle « mon petit Jacques » (p. 72), ce qui ne donne qu'une impression de tendresse. En fait pas diminutif. Rabaissant.
    • « J'ai eu peur de tes yeux » : peur sociale, peur de ce qu'il lui résiste, qu'il l'humilie (« de me chasser »).

Très imbue de son rôle social de mère

Très imbue de son rôle social d'une manière générale

    • « introduire cette fille chez nous »

Les deux violences se correspondent

Montrer comment elles se répondent : les échos d'une réplique à une autre (consécutive ou non)

    • « Mais quand je suis parti pour le front » -> « Et tu partais pour le front » (p. 68, 69)
    • « me demander pardon » -> « pardon de quoi ? » (p. 70)
    • « Mais je n'avais rien fait, moi » -> « Et qu'est-ce que j'avais fait, moi (double sens) » (p. 70)

Après cette scène, on comprend mieux Jacques (pourquoi il a tué les oiseaux, pourquoi violent, pourquoi autodestructeur). Il a été privé d'amour paternel & maternel.

Transition : Rien n'a changé. Il n'est pas étonnant que le passé revienne dans le présent

2. Le retour du passé

Énonciation :

    • Le JE domine
      • « Nous avions tous deux de l'endurance »
      • « Quand je suis parti »
      • « Je ne savais peut-être pas où j'allais »
      • « me dire »
      • « vous m'auriez supplié »
      • « on m'envoyait mourir »
      • [kelazavez] (refrain, sonorité particulière)
      • « qu'est-ce que j'avais fait »
      • « Et je suis mort »
    • Malgré quelques tentatives de distance
      • « votre fils » (p. 68)

Fin de la scène

    • « Et je suis mort » - Déclaration violente/étrange/paradoxale
    • « J'ai été couché sur le dos [...] épaule » - étrange encore. S'agit-il d'une image classique du soldat blessé ? Ou bien d'une remontée inconsciente de la mémoire de J ?
    • « je vous déteste » Il devient Jacques. Il ressent les mêmes sentiments. Peut se comprendre de deux manières : soit c'est J qui la déteste, soit c'est G qui la déteste à cause de ce qu'elle a fait (mais en fait c'est la même chose)
    • G « revient à lui » (expression figée, mais aussi sens propre)
    • « je me suis confondu avec lui » - conscience de la hantise
    • « Ne m'appelez plus J » - Qui parle ?
    • « Je ne suis pas votre petit » - Qui parle ?
    • « Tu me parles comme autrefois » - Elle aussi conscience
    • Qui la chasse (« Allez-vous-en ») ? [« Tu aurais été capable de me chasser, tu sais »]

Possession (Valentine p. 79 « Il t'a suffi, au contraire, de côtoyer une heure les personnages de ton passé pour reprendre inconsciemment avec eux tes anciennes attitudes. » « ses plus humbles gestes ne peuvent être que les prolongements de gestes anciens » (p. 92))

    • D'ailleurs déjà auparavant : « Bien sûr [...] mais » Il argumente pour Jacques, comme? Jacques
    • « comme autrefois », dans le texte comme dans la didascalie. (p. 72)

D'ailleurs, que signifie le refus : « Je ne suis pas Jacques Renaud » ?

    • Gaston refuse d'endosser le passé de J (discours sur le passé)
    • C'est un refrain (p. 73, 75, 78, etc.)
    • Il le dit « fermé, dur », ce qui est une attitude de J
    • Cela, à la fin, cessera d'être des mots pour devenir un refus en actes.
    • Faire souffrir sa mère
      • la rejeter
      • la priver de son fils (« je ne suis pas votre petit »)
    • En somme dire qu'il n'est pas J, c'est assumer les sentiments et la vengeance de J. Il souhaite voir la famille Renaud à genoux (la mère, puis « tous » (p. 69, 70) C'est G qui parle bien sûr, mais il reproduit sans doute les pensées de J à l'époque.

Conclusion

Le passé se répète.

Tt ce que dit G est interprétable comme étant de G ou de J (2ble sens permanent)

Est-ce que c'est Jacques qui remonte dans l'esrit de Gaston ? Est-ce que Gaston, rencontrant les mêmes conditions que J, devient J ?

Ce n'est plus de mémoire qu'il est question, mais de possession, de hantise.