Tableau III, scène 1

[NOTES]

Intro

Le début de l'épreuve.

En fait, après le tab II, on sait à peut près tout ce qu'il y a à savoir. On ne va pas apprendre grand chose, ou en tout cas rien de différent de ce qui nous a été révélé à la fin du tableau I/tableau II. Tout au plus aura-ton quelques détails et qqs nouvelles histoires.

L'essentiel est que débute l'épreuve de G. Il va se trouver confronté à qqqun qui est peut-être lui-même et qu'il ne reconnaît pas. L'enjeu n'est plus extérieur (prouver l'identité de Gaston, le faire se souvenir, d'où les objets), mais intérieur (comment G va-t-il supporter son nouvelle/ancienne identité ?, d'où l'importance de l'énonciation, car ici elle définit essentiellement l'identité)

1. Les objets

Liste :

4 collections - Jacques vivait dans la quantité

    • armes
    • animaux empaillés
    • jouets scientifiques
    • départements

Objets présents/absents

 

Fonction : Remettre G en présence de son enfance, p-e réveiller ses souvenirs.

La mère metteur en scène (les didascalies du début, elle montre le couloir, ouvre la porte, puis les persiennes, passe la première). Elle n'avait sans doute pas demandé à ce qu'on ouvre les persiennes : elle veut que al lumière arrive 'un coup dans la pièce, comme elle voudrait qu'elle se fasse d'un coup dans l'esprit de Gaston.

 

Fonctionnement :

Pour Gaston : l'éloigne de ce Jacques qu'il ne connaît pas.

Il n'avait pas pensé qu'il avait des jouets. Somme toute avant de redécouvrir son identité, il redécouvre ce que c'est qu'une identité.

Il est surpris de ce qu'il trouve

    • "Ma chambre"
    • "les volubils et les renoncules"
    • "un arbre sous la tempête"
    • le portrait (brun/blond)
    • la malle - ironie détachée
    • la fronde
    • les armes (didascalie - il fouille dans la malle - angoisse)
    • les jouets scientifiques (départements à l'envers - didascalie "il pouffe")

Il imagine ses objets à lui, ses jouets (2 autres collections)

    • la mie de pain
    • polichinelles (?)
    • arche de Noé (?) - collection d 'animaux très diférente de celle de Jacques

Il s'imagine lui-même (blond/brun, les mies de pain), opposé à Jacques

Évolution

    • amusé
    • horrifié
    • rejet exprimé clairment ("Ce n'est pas moi")
    • revient à l'amusement à propos des départements qui le rassurent
    • puis rejet ["malle à surprises" (expli, c'est la figure, horrible, de Jacques qui en jaillit)]
    • perdu [didascalie, "il erre dans la pièce"])

Finalement il change de sujet, se raccroche à l'ami.

Mais à sa demande d'un ami, c'est encore par une/des collection(s) qu'on lui répond (camarades, collège 2 fois, patronage, photos, ceux avec qui tu sortais le soir)

Finalement c'est l'absence de l'ami qui compte (ne préférer personne, c'est n'aimer personne, car aimer, c'est préférer)

Pour Georges et Mme Renaud : évoquer Jacques, le susciter dans la chambre. Il réapparaît à leurs yeux

[ÉVOCATION, subst. fém.
A. [Gén. avec un compl. prép. introd. par de désignant une pers. ou une chose absente]
1. Vx. Action de faire apparaître (quelque chose) par la magie. L'évocation des âmes, l'évocation des esprits (Ac. 1835, 1878). C'étaient des bruits sans nom inconnus à l'oreille, Comme la voix d'un mort qu'en sa tombe réveille Une évocation (GAUTIER, Albertus, 1833, p. 125). Marcel et Octave demeurèrent d'abord muets (...) devant cette sorte d'évocation d'un génie malfaisant (VERNE, 500 millions, 1879, p. 241) T. L. F.]

    • "En tuais-tu des oiseaux avec ça, mon Dieu !"
    • "Et le chien/Et la souris/Et les écureuils" (anaphore, assonance)
    • CL de la violence & de la mort

Et en même temps ils se révèlent :

    • la mère excédée (la volière, "mais si, mais si")
    • et indifférente (qd il tue les oiseaux, elle semble ne se poser aucune question sur le sens de l'acte, elle ne pense qu'aux inconvénients pour elle)
    • le caractère autoritaire de la mère et de Georges qui voulaient tracer le destin de Jacques
      • violon
      • "Nous voulions faire de toi un brillant ingénieur"
    • auquel J répondait par la violence
      • casser les violons à coups de pied
      • tuer les oiseaux de la volière
      • ceux avec qui tu sortais le soir —> violence autodestructrice (cf. tableau II)
    • l'existence d'un secret (la dernière didascalie de la scène)

Transition : La tension et l'évocation (étymon) du personnage se manifeste dans le jeu de l'énonciation.

2. Le jeu de l'énonciation

La deuxième personne

Qd Georges & Mme R parlent à Gaston

Certitude

De plus en plus présent dans la scène Matraquage, insistance très lourde

Le TU est même une agression (« que je TE les fasse descendre »)

La troisième personne

Au contraire, à d'autres moments Georges & Mme R parlent de Gaston à la 3ème personne, comme s'il n'était pas là.

Comment G parle-t-il de Jacques et de lui

Hésite entre le JE et le IL (p. 43)

Mais le JE domine (p. 44)

Toutefois ce n'est pas nécessairement un JE d'identification  « je en savais plus que j'avais eu des jouets » (la phrase est vraie de manière générale, que ce soit en parlant des jouets de Jacques ou d'un autre peitt grtaçon que Gaston a été.)

Noter l'évolution d eal reprise des détermianants

    • ta chambre/Ma chambre
    • tes jouets/Mes jouets
    • Ta fronde/Une fronde

Puis refus « ce n'est pas moi » - Double interprétation possible

    • Jacques n'est pas moi
    • mais aussi défense de l'enfant qui a fait une bêtise et essaie d'échapper à la punition

Il reconquiert ensuite son JE en tant que Gaston (mies de pain)

Puis rejette celui de Jacques dans un éclat de rire (l'avenir d'ingénieur)

Le IL garde une certaine force (« Il avait un ami, ce petit garçon ? », « Votre fils n'avait donc pas d'ami »

Mais le JE reste présent. (tant que Gaston a de l'espoir en ce qui concerne l'ami)

Important : Qd G refuse d'être J, voir comment son corps et ses paroles sont en accord.

Conclusion

C'est tout le passé qui ressurgit, popur Georges & Mme R, mais aussi pour G (les objets et les ouvenirs qu'ils portent, mais aussi les valeurs qu'ils incarnent [les contre-valeurs pour G]).

J ne lui ressemble aps, il est même à l'opposé d elui, sur le plan esthétique, physique, intellectuel, moral.

G est encore G, mais on sent qu'il commence à être hanté/possédé par Jacques.