Lecture analytique du tableau II[NOTES] Suite du tableau précédent. En fait entre les 2, ils ont mangé (« il les aurait reconnu depuis ce matin », p. 39), ils sont en train de prendre le café (« renversé sa tasse », p. 34) Pourquoi ce brutal et étonnant changement de point de vue ? 1. Cinq personnages, un langage, une microsociété
La première à parler. Plus âgée que le couple Juliette-VdC N'apparaîtra jamais dans les tableaux « des maîtres »
Le second à parler Duo avec la cuisinière. Sont-ils mariés ? Ils ne communiquent pas avec les autres, sauf un peu avec le MdH (« M'sieur Jules »). N'apparaîtra jamais dans les tableaux « des maîtres »
Centrale. Enjeu (la jalousie de son mari & les autres qui « rigolent ») Prénom d'amoureuse. Mais dégradée : Jacques, le facteur (contradiction : somnifères & précipitation [courrier renversé]), y en-a-t-il d'autres ? (rire des 3 autres)
Mari de Juliette - Jaloux. Le seul à n'avoir pas connu Jacques (p. 36). Plus jeune que Jacques (p. 38)
Le seul avec Juliette à avoir un nom.
Familier
Grossier
Erreurs de langage
Mais aussi truculence
Le Maître d'Hôtel entre les deux Parle bien, de manière assez relevée, mais « rigole » avec la cuisinière et le chauffeur.
Schéma 1 : Qui s'adresse à qui et comment. Hiérarchie Avec ses histoires/problèmes (Juliette infidèle,...) Question d'ordre « économique » : ces gens ne jouent aucun rôle dans l'intrigue (sauf un peu juliette, et encore). Une d'entre elles ne réapparaîtra jamais plus. Pourquoi Anouoilh s'est-il donné la peine de les dessiner de manière assez nette ? Paradoxe. Premières réponses
2. Informations et confirmations
Diverses histoires répétitives
Pas racontée, mais l'on peut imaginer Annonce de tableau III (racontée par la mère)
Pas racontée (en tout cas elle a marqué pour ressortir 18 ans plustard) Annonce de tableau III (racontée par la mère & Juliette)
Absence de la préposition Tient la place la plus importante. La seule à être évoquée plusieurs fois (p. 34-35, 37, 39, 40) On la connaît déjà sans en avoir les détails (ceux que le MdH prétend connaître) Il a pris pour maîtresse la femme de son frère.
Pas racontée mais l'on imagine (vol) Annonce de tableau III (par Valentine)
Point d'orgue 3. Le jeu des regards
Schéma 2 : le jeu des regards
= Presque ordre de prise de parole D'ailleurs être à la serrure est un enjeu (didascalie récurrente, « Attends ») Dans un premier temps l'objet définit surtout un espace (première didascalie)
Le regard va être central dans cette histoire. Enchassements Jeux de miroir Le jeu des paroles est simple, mais il cache une vérité complexe révélée par le jeu des regards.
Qui sait quoi ? Personne ne sait tout.
La société des valets reflets de celle des maîtres Les sociétés sont bien identiques. Les différences ne sont qu'extérieures.
Chur dans les tragédies antiques Alternance avec scènes de confrontation entre les personnages - MdH coryphée. Transforme l'identité en destin
Or eux n'ont aucun intérêt à le reconnaître. La conclusion, c'est le MdH qui la donne et elle est tragique : « Les vies commencées comme ça ne se terminent jamais bien. » Mesurer la distance parcourue depuis l'entrée ridicule de la duchesse Dupont-Dufort jusqu'à cette dernière réplique. Mais la scène se termine sur la jalousie ridicule du VdC. Retour à la légèreté et l'ironie. ConclusionPoursuite de la scène d'introduction/d'exposition. Très longue exposition. On continue à apprendre des faits. Certains sont confirmés, d'autres annoncés Mais le personnage de Gaston/Jacques s'assombrit. Et la tonalité tragique se met en place, dans les mots et dans la structure même de la scène, sous l'apparence de la comédie, voire de la farce graveleuse. |