Pontus de Tyard (1521-1605)

 

Lyonnais, il fut aussi rattaché à La Pléiade. Son oeuvre est diverse, lyrique (Les Erreurs amoureuses, 1549-1555 ), philosophique (Discours philosophiques, 1555-1558), naturalisme érudit (Douze Fables des Fleuves ou Fontaines, 1555), religieuse (La Passion de Nostre-Seigneur, 1587). Il aurait été amoureux de Louise Labé, qu'il aurait chanté sous le nom de Pasithée (la Toute-Divine) ; mais le poème XLII des Erreurs amoureuses nous apprend que son aimée jouait de l'épinette, un instrument jamais évoqué à propos de Louise.

Guillaume des Autels, son cousin (1529-1581), appartint lui aussi aux deux groupes.

Signaure de Pontus sur son exemplaire de Pétrarque

Signature de Pontus sur son exemplaire de Pétrarque

En contemplacion de D. Louïze Labé.

Quel Dieu grava cette magesté douce
En ce gay port d'une pronte allegresse ?
De quel liz est, mais de quelle Deesse
Cette beauté, qui les autres destrousse ?

Quelle Syrene hors du sein ce chant pousse,
Qui decevroit le caut prince de Grece ?
Quels sont ces yeux, mais bien quel Trofée est-ce,
Qui tient d'Amour l'arc, les trets et la trousse ?

Ici le Ciel liberal me fait voir
En leur parfait, grace, honneur et savoir,
Et de vertu le rare témoignage :

Ici le Traytre Amour me veut surprendre :
Ah ! de quel feu brule un coeur ja en cendre ?
Comme en deus pars il mettre en gage ?

P[ontus] D[e] T[yard],
Les Erreurs amoureuses de 1555
texte présent dans les Escriz de divers poetes