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J’ai beaucoup aimé votre vie. Bonne à avaler, facile à digérer. Ah ! l’être humain, c’est le meilleur. Parlez-moi de l’aileron de requin, du nid d’hirondelle, du râble de lapin. Mais l’humain. Ah ! Ça croustille aux entournures, c’est moelleux dans le gîte. Les bas morceaux, un régal. Dites-moi, la petite brune, là, c’est qui ? Dans la noix ? Savoureuse, un morceau de roi. Faites-moi signe la prochaine fois.

En revanche, si je puis me permettre une critique, au niveau de la sauce, vous laissez à désirer. Tout cela manque de lié.

Chaque élément qui devrait se fondre dans le tout, donner un jus, créer une onctuosité apparaît sous la langue comme un fait à part, sans lien avec les autres. Tout cela manque de fond. Travaillez, travaillez. Vous avez besoin d’assemblage, il vous faut une liaison.

La petite brune là-bas, je vous dis. Tenez-moi au courant. Je suis un gourmet. J’ai faim.